Comment Industrie Canada mesure les émissions des différents appareils
et sur quelle base s’effectue la comparaison entre celles-ci?
Qu’est-ce qui permet à Hydro-Québec d’affirmer que les émissions des compteurs
sont bien en deçà de celles de votre cellulaire par exemple?
La moyenne.
On ne considère que l’intensité « moyennée dans le temps », utilisant l’inactivité (les mesures nulles)
entre les émissions pour réduire celles-ci à une valeur négligeable n’existant pas dans la réalité.
En effectuant une moyenne, on abaisse et camoufle l’intensité des émissions véritablement reçues.
Comme les émissions ne sont pas toutes de la même intensité et ne durent qu’une fraction de seconde,
les lectures sont effectuées sur une période de 6 minutes et la moyenne est calculée au millième de seconde.
Voici un tableau illustrant la différence entre une émission et sa moyenne dans le temps sur 60 secondes.
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Voyez ici un exemple tiré d’un rapport de l’hygiéniste électromagnétique Stéphane Bélainsky.
Il permet de voir la nature des émissions des compteurs (brèves et espacées dans le temps)
qui diffèrent grandement de celles des autres appareils en fonction dans nos habitations,
aux pulsations très rapprochées et de puissance bien inférieure.
Voici le premier tableau qu’Hydro-Québec a présenté à la population.
En comparant les données du schéma ci-dessus avec celles du tableau ci-dessous,
on peut les regarder avec une nouvelle perspective et se demander…
pourquoi on a choisi de comparer des mesures ponctuelles avec d’autres, moyennées.
L’étude du Centre De Recherche Industrielle Du Québec (CRIQ), commandé par Hydro-Québec, contient des mesures de crêtes allant
jusqu’à 55 000µW/m² que le rapport se garde bien de montrer dans un tableau comme celui de M. Bélainsky, mais qui ont été confirmées
par François Robichaud, l’ingénieur d’Hydro-Québec. Le rapport du Electric Power Research Institute (EPRI), commandé par la compagnie
Power Gaz & Electric (PG&E) pour le même modèle de compteur que celui qu’on déploie au Québec, présente des mesures de crêtes allant jusqu’à 65 000µW/m².
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Ceci, toujours à un mètre de distance. On se garde bien de parler de la densité de puissance à l’intérieur de cette distance.
Un tableau plus représentatif, comparant des mesures ponctuelles entre elles, aurait donc l’air de ceci:
Et malgré tout, le régisseur ayant autorisé le déploiement des compteurs régurgite lui-même
cette information biaisée (50 µW/m²) dans le document officiel de la Régie de l’Énergie.
Voyez le premier paragraphe de la deuxième page du sommaire. décision Régie (sommaire)
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Voici le deuxième tableau qu’Hydro-Québec présente maintenant à la population.
Pour éviter la maladresse de comparer ponctuel et moyenné, désormais TOUTES les mesures sont moyennées.
Les véritables intensités de puissance sont toutes camouflées.
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Qu’en est-t-il de la densité de puissance à moins d’un mètre?
On se garde bien de nous parler des mesures ponctuelles, surtout de celles qu’on obtient à moins d’un mètre.
Tableau tiré du rapport du Electric Power Research Institute (EPRI), commandé par la compagnie Power Gaz & Electric (PG&E).
(Le L+G NIC-507 est le même modèle de compteur que celui qu’on déploie au Québec)
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Densité de puissance représentée en pourcentage du MPE
(Maximum Permissible Exposure – Exposition maximale permise)
du FCC (Federal Communications Commission)
qui est de 6 000 000 µW/m².
Pour le NIC-507 L+G Focus.
(même modèle de compteur que celui qu’on déploie au Québec)
– à un mètre : 65 040 µW/m2
– à 60 cm : 223 800 µW/m2
– à 30 cm : 552 960 µW/m2
On ne peut mesurer d’une distance inférieure à 30 cm.
Un test de Débit d’Absorption Spécifique est nécessaire à ce stade.
Cependant, en appliquant la formule mathématique
du carré de la distance, on peut extrapoler.
– à 10 cm : 4 976 640 µW/m2
– à 5 cm : 19 906 560 µW/m2
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La norme canadienne de 6 millions µW/m2 est une limite moyennée sur 6 minutes. La durée des émissions des compteurs est de 5% de seconde, environ aux 20 secondes. Une fois moyennées sur 6 minutes, considérant l’inactivité (les mesures nulles) entre les émissions, le résultat ne doit pas dépasser 6 millions. Ces crêtes de 20 millions µW/m2, une fois incluses dans la moyenne, sont donc conformes à la norme. Elles justifient par contre qu’on exige qu’un test de Débit d’Absorption Spécifique (DAS) soit effectué. Cet indice renseigne sur la quantité d’énergie véhiculée par les radiofréquences émises vers l’usager par un appareil radioélectrique lorsque cet appareil fonctionne à pleine puissance, dans les pires conditions d’utilisation, à de courtes distances (30 cm et moins). Ce test exigerait que les deux antennes soient simultanément opérationnelles, et non seulement la première, comme dans l’exemple présenté ci-haut.
Hydro-Québec a choisi de ne pas soumettre les compteurs «intelligents» à ce test
et de ne pas informer la population du périmètre de sécurité à respecter (recommandation de 20cm du manufacturier).
Voir la page Certifications omises (CSA, UL, DAS) et notice du fabriquant non respectée
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Rendez-vous à 32:30 min. de la conférence téléphonique donnée par le professeur Chase le 26 avril 2012
pour plus d’information sur la stratégie de présentation des mesures au grand public.
Il parle de la compagnie américaine PG&E qui fut la première à déployer des compteurs à grande échelle
et sert de modèle aux autres compagnies ailleurs dans le monde.
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